Voici revenu le temps des oeufs, mais je ne vais pas vous donner une indigestion de chocolat ! Je me souviens d’un oeuf en bois que ma grand mère avait dans sa travailleuse pour repriser, raccommoder, remailler, ravauder et bien sûr j’en ai un dans ma boîte à couture… Autrefois, on ne jetait pas les vêtements : on les réparait ou on les transformait. L’oeuf facilitait la tâche, en particulier pour les chaussettes trouées. Mais celles-ci étaient en matériaux nobles comme tous les habits : pur lin, coton ou laine, et pas en synthétique.
Puis la mode GRUNGE est arrivée dans les années 1980 et les enfants gâtés on trouvé du dernier chic de porter des jeans déchirés, histoire de faire semblant de vivre dans une décharge. Plutôt que de les acheter une fortune dans une boutique branchée, les petites malines savaient les déchiqueter avec une bonne vieille râpe à fromage et du papier de verre. Avec des éclaboussures de javel, le tour était joué. Pour être tout à fait rockeuse comme Madonna, il fallait porter un collant dentelle en dessous.
Mais savez-vous que les japonais pratiquent l’art Ancestral du Boro Sashiko, c’est à dire l’art du raccommodage ? Traditionnellement le SASHIKO est réalisé sur du tissu de coton bleu indigo avec un gros fil blanc parce qu’il servait à rénover les vêtements de travail. Le vêtement rapiécé et raccommodé à la main devient alors une oeuvre de broderie. On peut dire que cela se rapproche du point de croix car il est réalisé sur une grille géométrique qui permet de faire des motifs réguliers.
Avec la mode du recyclage et du zéro déchet cette pratique se renouvelle. Pour en savoir plus et trouver des modèles de points, tapez SASHIKO ou BORO dans votre moteur de recherche ou sur Pinterest. Envie de vous lancer dans le raccommodage artistique ? Dites moi tout !
L’Amuse Museum à Tokyo abrite la collection de Boro de Chuzaburo Tanaka =
https://www.amusemuseum.com/english/index.html
Vous pouvez acheter tout le matériel (aiguilles, fil, manuels, et même tissu pré-imprimé) et des kits de Boro / Sashiko sur divers sites Internet dont un atelier boutique à Paris =
Et oui je n’arrive pas à fermer ce blog, car j’ai encore quelques idées à partager, histoire de remercier mes fidèles lectrices…
Relisez mon article sur le oeufs et les lapins :
En effet, on trouve tout plein d’idées sur Pinterest…
Je n’arrive pas encore à passer le pas : peut-être ai-je trop reprisé quand j’étais jeune ? exercice obligatoire pour les filles chez nous… On ne savait pas à l’époque qu’on était « écolo » 😀
Bon week-end pascal, bisous
Bravo ! ne lâche pas l’aiguille ! comme moi, de « vintage » tu es devenue branchée !
ça me fait bien plaisir que ton blog artistique reste ouvert… tu as toujours des choses intéressantes à nous faire découvrir.
Bises
Merci ! je continue le côté culture alternative 😉
A Tokyo il y a un musée de cet art ancestral qu’est le Boro…Je l’ai visité … Superbe !
Merci pour l’info : je l’ajoute à mon article !
J ai fait un essai de sashiko avec un kit . Un joli sac brodé de blanc sur bleu marine . Et j ai beaucoup aimé , ce n est pas compliqué mais long .
La patience est une qualité.
Depuis j ai un autre regard sur les vêtements en jean .
Merci de ces liens qui me feront progresser
C’est avec plaisir que je partage mes découvertes !
Bien obligé de se remettre au raccommodage, quand nous sommes familles nombreuses 😉
Ayant eu deux petits garçons turbulents, je cousais des pièces de tissus aux coudes et aux genoux de leurs habits qu’ils usaient beaucoup trop vite 😉
Au JAPON le Boro était pour les pauvres gens le moyen de prolonger avec créativité l’usage de leurs modestes vêtements faits de coton indigo.
Les riches nobles s’habillaient bien sûr de luxueux kimonos de soie !
il m’arrive aussi de »repriser » les vêtements souvent de Mr!
merci pour les liens et toutes ces découvertes
bizzz
coco