
Cette année, j’en ai vraiment assez d’Halloween avec son cortège de zombies et d’horrifiques vampires avec ce ridicule déballage commercial dans les supermarchés. Aujourd’hui j’ai envie de remettre les pendules à l’heure : vous avez remarqué l’horloge des années 1960 que j’ai placé en bannière de mon blog. Il n’y a pas si longtemps, en France et en Europe, la Toussaint était le moment de rendre hommage aux morts en allant nettoyer et fleurir leurs tombes. C’était d’ailleurs un rituel plein de tristesse où la coutume était de s’habiller en noir, ou du moins sans aucune couleur vive. Et lorsque j’étais enfant, je ne connaissais pas les citrouilles et les sorcières made in America. Ce n’est qu’en grandissant avec une passion pour le Surréalisme, que j’ai découvert Frida Kahlo et la fascinante culture mexicaine.
En effet je préfère aux traditions anglo-saxonnes le folklore mexicain que j’ai envie de mettre à l’honneur, ne serait-ce que pour résister au méchant Trump.

La célébration de cette fête exige la mise en scène de squelettes revétus des plus beaux atours des disparus sous une avalanche des fleurs de souci. On construit des autels domestiques multicolores avec des bougies et les aliments préférés des défunts. On visite les tombes avec des offrandes, en dansant et chantant pour les morts. On distribue des crânes en sucre, partage le traditionnel pain, et écrit de fausses épitaphes humoristiques dédiées aux amis et proches : cette forme littéraire est nomée « calaveras literarias ». Les animaux ne sont pas oubliés et participent aussi aux joyeuses représentations.

C’est une forme de syncrétisme qui fusionne les mythologies ancestrales astèques et espagnoles impregnées de Christianisme, chaque croyance enrichissant l’autre avec ses traditions : en exemple ce motif d’Alexander Henry, styliste en textile. Plutôt que de rejeter les différences, n’est-ce pas plus créatif de les intégrer pour créer une nouvelle identité luxuriante ?
En 2008 cette tradition a été inscrite sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Devenue un symbole national, elle est enseignée dans les écoles mexicaines en revendiquant une origine pré-colombienne. De grandes fêtes populaires sont au programme : défilés carnavalesque avec personnages géants, concerts, banquets, etc. L’artisanat d’Art est toujours renouvellé avec la même virtuosité : motifs en papiers découpés, broderie des costumes, sculptures en papier mâché… Toutes ces techniques sont à la portée de tous, car elles nécessitent peu de moyens et surtout du papier !

Quoi de plus beau, pour rendre hommage à nos chers disparus, que de célébrer la Vie qu’ils ont tant aimée ?


Pour ma part je déteste Halloween cette envahissement culturel anglo saxon qui ne correspond à rien de nos coutumes. Heureusement en Grèce – tradition orthodoxe oblige – cela ne prend pas beaucoup … Par contre les coutumes mexicaines qui prennent leurs origines dans la culture mème de ce pays ont une tout autre signification et cela doit ètre intéresssant à voir. En plus les Mexicains ne nous imposent pas leur leur culture. Ici on fète les morts à Pâques
Nous sommes sournoisement contaminés par l’anti-culture américaine à commencer par le fast-food, qui me dégoûte d’autant plus que mes racines sont Méditerranéeennes entre Espagne, Grèce et Italie !
L’histoire de l’Art et des civilisations me passionne et je suis fasciné par l’univers des INCAS (tout aussi fantastique que celui de l’Egypte ancienne) que les Mexicains revendiquent avec fierté…