Fahrenheit 451 est un roman de Science Fiction de Ray Bradbury publié en 1953 aux États-Unis. Il décrit une société futuriste où les livres sont interdits et les pompiers ont pour mission de les brûler tous. Le héros du roman est un pompier qui se rebelle et s’engage dans le sauvetage des livres. Il rencontre des marginaux qui apprennent par cœur un livre, devenant ainsi un livre vivant qui se transmettra de génération en génération. Un excellent film inspiré de cette histoire fut réalisé par François Truffaut en 1966. Un remake a été produit par HBO en 2018.
Ecrit après la seconde guerre mondiale, ce conte philosophique reprend le principe de l’autodafé pratiqué en tous temps par les dictateurs qui veulent contrôler le peuple en l’empéchant de s’instruire. En 1933 à Berlin, les soldats nazi aux ordres d’Hitler ont commencé par brûler 25 000 livres jugés néfastes. Aujourd’hui le Président des Etats Unis d’Amérique a décidé de supprimer un certain nombre de mots de vocabulaire mais aussi d’interdire un grand nombre de livres soit-disant dangereux. Je ne vous en ferais pas la liste ici, mais je vous présente quand même mon préféré : un adorable livre pour enfant écrit par Julianne Moore et illustré par LeUyen Pham qui raconte l’histoire d’une petite fille rousse qui assume sa différence : Freckleface Strawberry.
Au Moyen Age, on croyait bien que les rouquines étaient de sorcières et qu’il fallait les brûler parce que leurs cheveux sont le reflet des flammes de l’enfer ! Notez que l’Assemblée Nationale Française a voté en 2024 une proposition de loi contre la discrimination capillaire. Moi qui croyait que c’était à la Mode de se teindre les cheveux de toutes les couleurs, me voilà abasourdie. J’ai l’impression de nager en pleine Science Fiction.
En effet, dans le roman « 1984 » écrit par Georges Orwell (publié en 1949) la « NOV LANGUE » est un langage obligatoire dont le vocabulaire restreint a pour objectif la destruction de la pensée, l’anéantissement de l’individu et par conséquent l’asservissement du peuple. D’ailleurs, dans ce monde là, il n’y pas de livres mais des télécrans qui diffusent un propagande hypnotique où le dictateur suprème BIG BROTHER vous regarde en permanence. Heureusement le héros se révolte contre le système et veut vivre LIBRE ! Après une première adaptation en 1956, le film réalisé par Michael Radford sorti en 1984 restitue parfaitement l’univers du livre.
Mais il me semble que nous y sommes arrivés avec ce charabia mi-franglais mi-verlan auquel je ne comprend pas grand chose, sinon que des mots anglais remplacent (mal) des mots français trop compliqués pour la jeunesse d’aujourdhui tétanisée sur des écrans portatifs. Par exemple « j’ai un date avec mon crush » veut dire « j’ai rendez-vous avec mon béguin » et « ghoster » (fantômer) signifie « ignorer ». Et il parait que c’est maintenant dans le dictionnaire de la langue …française comme « ramiter » (redevenir ami) et « instagrammable » !
Bien sûr, je n’oublie pas « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley publié en 1932 dont voici une citation à méditer :
Les autodafés consistent à détruire des livres par le feu, le plus souvent dans une démonstration publique, en raison d’une censure politique et/ou religieuse à des idées que ces livres exposent. Le film EQUILIBRIUM sorti en 2002 s’inspire largement de ces romans cultes en mettant en scène la destruction des oeuvres d’Art à commencer par La Joconde.
Et si vous n’avez pas encore lu LA SERVANTE ECARLATE écrite par Margaret Atwood et publiée en 1985, précipitez-vous dans une librairie. Le futur nous a déjà rattrapé(e)s ou bien est-ce que le passé revient en boucle temporelle ?
Un billet qui nous donne à réfléchir … Le meilleur moyen de résister est de sauver notre langue en continuant de lire, d’écrire et en s’interdiant l’emploi du globish
Tout à fait ! mais je suis très inquiète en constatant l’ignorance des adolescents d’aujourd’hui et l’effondrement du système scolaire …