C’est une bizarre rentrée scolaire pour tous nos enfants contraints de porter un masque et pour les enseignants qui doivent gérer le problème du Corona Virus tant bien que mal. Certains artistes peintres utilisent des masques médicaux comme support et en font de véritables chef-d’oeuvre comme le surdoué Philippin Kniel Nangit (visible sur Instagram et Facebook).
ici inspiré par la célèbre vague d’Hokusai !
et par le ciel étoilé de Van Gogh !
https://www.facebook.com/Kniel.Nangit.Art/
Pour ma part je préfère les masques en tissu lavable fait maison, plus agréables à porter que les masques de chirurgiens. Plusieurs créatrices vendent sur ETSY des masques en tissu peints à la main ou brodés :
https://www.etsy.com/fr/shop/RecycledClotheShop
https://www.etsy.com/fr/shop/AliciaVasquezArt
Cela vous donne envie de coudre et customiser vos masques ?
Vous trouverez des tas de patrons de masques à télécharger en PDF avec leurs tutoriels en vidéo sur YOUTUBE sur le site vietnamien (en anglais) :
http://trefa.vn/DIY-Trefa-Youtube/
Envoyez vos lien et/ou photos de masques faciaux décorés et je les publierai sur ce blog…
Pour ma part le masque sera et restera un instrument de prophylaxie qui doit en plus respecter des règles stricts alors pas question de customiser quoi que ce soit ou de le transformer en oeuvre d’art …
Le RECYCLART a été inventé au début du 20ème siècle et a aujourd’hui des centaines d’adeptes : la tendance est à l’UPCYCLING et j’ai déjà évoqué ce thème que je développerai encore…
L’Art est iconoclaste et dérange les codes : c’est la liberté de la création. Les artistes ont toujours détourné les objets à commencer par PICASSO qui a fait une tête de taureau avec une selle de vélo et DUCHAMP qui exposa un urinoir (mouvement Ready-Made). Le couturier J.P. GAULTIER a dessiné un masque en tissu rigolo et je trouve ça cool !
Au contraire, c’est bien de s’approprier le masque.
En tant qu’instrument de prophylaxie, il témoigne d’une anticipation sur un problème, une prise de contrôle, une pro-activité par laquelle nous restons sujets de son usage.
S’il était utilisé dans un but curatif, ce serait au contraire un usage Passif, en réaction. Utilisé car déjà malade, nous serions du coup l’objet d’un dispositif, perdants.
Le soumettre au pinceau, c’est aller plus loin dans l’appropriation. On le ridiculise, le détourne, comme d’autres taguent en couleur un mur de béton gris comme la mort. Catharsis, non?
Et au fond, faire d’un dispositif artificiel* une œuvre d’art. Deux mots de la même famille, cela n’est pas si incongru.
* je n’ai pas dit inutile, mais non-naturel
Tout à fait d’accord : l’Art sublime les objets ordinaires en les détournant pour en faire des œuvres uniques…
Désacraliser les masques, bonne idée, mais la priorité doit rester à l’efficacité.
Dans le masque à la Van Gogh, je regrette de ne pas voir le secret dans les plis, si tant est qu’il y en a un. Sinon, dommage.
Les masques de Kniel Nangit ne sont pas destinés à être portés sur le visage mais à être exposés comme des oeuvres d’Art : ils resteront dans le futur alors que les jetables auront disparus. D’ailleurs l’artiste en assemble parfois 2 ou 3 pour avoir une surface plus grande. On peut poser LA grande question = à quoi sert l’Art ? Et on peut aussi imaginer ce qui se cache dans les plis…