J’ai réalisé ce portrait en technique mixte (mixed media), combinant dessin, peinture et collage sur un carton toilé au format 30 x 30 cm. La photo ne montre pas le relief du contour noir que j’ai tracé avec une texture 3 D. J’ai laissé le fond blanc de la toile visible. La fragmentation du visage lui donne une certaine étrangeté comme s’il s’effaçait ou bien apparaissait, en tous cas dédoublé, divisé, partagé entre deux mondes… ou bien comme une sorte de dédoublement de la personnalité.
Cette illustration fait référence à une nouvelle fantastique de Marcel Aymé, parue 1941. La couverture du livre a inspiré nombre d’illustrateurs. le Passe-muraille est devenu un scénario de film et a aussi servi de modèle à une statue de Jean Marais installée sur un mur de la Buttte Montmartre à PARIS où habitait l’auteur. A côté de la statue, un panneau Histoire de Paris résume la nouvelle :
Monsieur Dutilleul, modeste employé de bureau, possédait le pouvoir singulier de passer à travers les murs. Il profite d’abord de son don pour rendre fou son chef de service puis commet des vols dans les plus grandes banques et bijouteries, signant ses forfaits du nom de Garou Garou. Il devient un héros et défie la police qui n’arrive pas à élucider ces vols spectaculaires. Il se fait volontairement arrêter pour démontrer à ses collègues de bureau qu’il est bien Garou Garou. Quittant plusieurs fois sa cellule de prison pour emprunter des livres ou aller déjeuner au restaurant, il s’évade définitivement, non sans avoir prévenu le directeur. Mais il tombe amoureux d’une femme mariée. Alors il perd progressivement son pouvoir. Une nuit, en quittant la chambre de sa maîtresse, il se retrouve définitivement prisonnier d’un mur de la maison.
Le carton toilé est un type de support très rigide peut être accroché directement au mur ou bien être encadré d’une baguette assortie aux couleurs de l’image.
NB : le Passe-muraille a été adapté au cinéma par Jean Boyer avec Bourvil, par Pierre Tchernia avec Michel Serrault et par Dante Desarthe avec Denis Podalydès.