Le mythe de la femme serpent

D’après l’horoscope chinois, 2025 est l’année du serpent ! Dans les civilisations asiatiques, le serpent était souvent perçu comme un symbole de sagesse et de connaissance. En Chine, le dragon au corps de serpent était vénéré comme un être divin incarnant la puissance et la chance. Les serpents étaient également associés à la médecine et à la guérison, symbolisant la capacité à transformer le poison en remède, représentant ainsi l’équilibre entre le bien et le mal. Au Japon un des monstres Yokai est un serpent à tête de femme.

Alors je m’intéresse plus particulièrement aujourd’hui au mythe de la femme serpent dans l’Histoire de l’Art : elle a fasciné et inspiré les artistes depuis des millénaires.

► Dans la mythologie grecque, les Gorgones étaient des femmes à la chevelure de serpents, dont le regard pétrifiait ceux qui croisaient leur chemin. A la période Etrusque on la représentait avec un horrible visage grimaçant et tirant la langue. Cependant Méduse, la plus célèbre, symbolisait à la fois la beauté et la terreur, incarnant la dualité de la nature humaine.

► Dans la civilisation égyptienne, au tremps des Pharaons,  le serpent était souvent associé à la déesse Wadjet, représentée sous la forme d’un cobra ailé. Le serpent symbolisait également la renaissance et le cycle éternel de la vie en raison de sa capacité à changer de peau, ce qui renforçait son lien avec la déesse de la fertilité et de la maternité.

► En ancienne Mésopotamie, le serpent était associé à la déesse Ishtar, déesse de l’amour et de la guerre. Ishtar était souvent représentée avec des serpents entrelacés autour de ses bras, symbolisant à la fois le pouvoir destructeur du serpent et sa capacité à protéger ses fidèles. Les serpents étaient également vus comme des créatures liées au monde souterrain et à la sagesse, renforçant l’aspect mystérieux et divin de la déesse.

► En Turquie Shahmeran (ci-dessus) est une créature légendaire qui a une tête de femme et un corps de serpent multiple.

► Au Moyen Age en Europe, les artistes ont exploré ce thème avec l’histoire d’Ève offrant la pomme de la connaissance à Adam. En associant la femme à un serpent diabolique, ce mythe a contribué à perpétuer des stéréotypes selon lesquels les femmes seraient manipulatrices et malveillantes. Mais il y a aussi la célèbre légende de Mélusine, la plus ancienne sirène d’eau douce à double queue de serpent !

Les mouvements féministes contemporains se sont approprié le mythe de la femme serpent pour en inverser les connotations négatives. En le revisitant, elles cherchent à mettre en lumière la force et la résilience des femmes, à promouvoir l’autonomie féminine et à lutter contre les préjugés.

Si j’ai oublié des créatures serpentines, racontez le moi en commentaire !