Ayant le projet de représenter des arbres, mais de façon non conventionnelle, je me suis inspirée de la forme et la texture des troncs. Et j’essaye de traduire la force vitale de l’arbre. Sur une grande toile carrée de 80 x 80 cm, j’ai utilisé de la peinture acrylique noir, rouge et or sur un fond blanc cassé. J’ai réalisé ma composition avec un effet de gros plan pour ne montrer qu’une partie des branchages sans feuillage : une arborescence abstraite.
Une arborescence c’est une forme géométrique rappelant les ramifications des branches d’arbre. En informatique, cela désigne l’organisation hiérarchique des fichiers numériques. On peut aussi parler d’arborescence pour le réseau des veines et des nerfs qui se multiplient sous la peau. C’est la structure organique du végétal qui m’intéresse ici. Avec le recul, mon arbre ressemble à un homme en marche un peu comme j’imagine la créature mythologique, mi-humaine, mi-végétale, suggérée par la racine de Mandragore.
En effet, la MANDRAGORE est une plante dont la racine étrange a la forme d’un corps humain. Son autre nom d’origine asiatique est le GINSENG. On l’utilise depuis l’antiquité pour ses propriétés narcotiques, sédatives et aphrodisiaques et même hallucinogène. De nombreuses légendes se racontent à son sujet et bien sûr, la saga Harry Potter en a fait un épisode amusant. Et c’est un sujet que beaucoup d’artistes ont illustré depuis des siècles…