Voici une tête de mort souriante que je viens de réaliser avec de la peinture acrylique sur un papier épais au format A4 (21 x 29,7cm). La Mort symbolisée par un squelette est un thème qui m’inspire depuis bien longtemps. Ici je l’ai interprété dans un style expressionniste, en rouge, jaune et noir.
Déjà au Moyen Age, les « danses macabres » étaient un thème populaire en dessin, peinture et sculpture. A cette époque, on mourrait de maladies terribles et incurables comme la peste et la syphilis : des épidémies que l’on a oubliées. Puis les tableaux de Vanités sont devenus un thème courant au 15ème siècle. Ces peintures élaborées autour d’une tête de mort étaient chargés de symboles en allusion à la célèbre phrase de l’Ecclesiaste « vanitas vanitatum omnia vanitas ». Cela signifie « tout n’est que vanité » avec le sous-entendu « n’oublie pas que tu vas mourir ».
Mais si les philosophes y lisent une leçon de sagesse, d’autres, moins intellectuels, n’y voient que sorcellerie et maléfices. Aujourd’hui on y rajoute une bonne dose d’humour et de fantaisie au cinéma, cocktail visuel que j’affectionne tout particulièrement chez Tim Burton (Noces Funèbres). La danse macabre est aussi une drôle de symphonie du grand compositeur Camille St Saëns (1874) où Satan mène le bal des morts. C’est maintenant un sujet d’illustration post gothique très à la mode et le titre d’un livre de Stefen King, mon auteur favori. Au Mexique la tradition veut que l’on danse joyeusement avec la Mort pour le Dia de Muertos (gravure ci-dessus)…
Ce thème mortel me semble d’actualité « mieux vaut rire, avant que le ciel nous tombe sur la tête » disaient (parait-il) nos ancêtres les Gaulois !
La danse des squelettes par Michael Wolgemut (1443)