En ce moment, je suis saturée d’une facile polychromie qui tombe trop vite dans la cacophonie. Je mijote un projet de décoration Zen pour une maison douce et calme. Et j’ai envie depuis longtemps de m’approprier les couleurs des galets que l’on ramasse sur les plages de ma région. Ceux-ci ont une infinités de nuances subtiles certainement pas ternes et fades, souvent teintées de gris bleu et parfois de tons rouille.
Voici un fragment d’un tableau sur lequel j’ai voulu travailler avec une gamme de tons neutres et dans un esprit minimaliste. Vous avez déjà compris qu’il s’agit d’une silhouette de femme. J’ai limité ma palette à une base de noir, blanc, gris et marron.
Se limiter à des couleurs neutres ne signifie pas forcément tristesse et fadeur. L’important est je jouer sur les contrastes tels qu’on les trouve dans la nature en évitant le monochromatisme. Une infinité de nuances est possible ave la palette des bruns, beiges, gris, écrus en mélangeant les tons chauds et les tons froids. Toutes les couleurs peuvent passer dans la gamme neutre à condition de les « rompre » avec leur valeur complémentaire : on obtient des bleus-gris, verts kaki, etc. On appelle cela des tons rompus. On peut les rehausser avec du noir et/ou du blanc